LA SORORITE PAR-DELA LES FRONTIERES

LA SORORITE PAR-DELA LES FRONTIERES


Rencontre avec Maria Eugenia Chapero: Promouvoir l'Égalité Professionnelle


L’association Femmes de Justice, représentée par sa présidente Sonya Djemni-Wagner et sa vice-présidente Nathalie Ancel, a reçu le 5 juillet dernier, la présidente de l’association des femmes juges d’Argentine, Maria Eugenia Chapero. Chapero, juge à la Cour d'appel civile, commerciale et du travail de Reconquista (Santa Fe) et directrice de l'Athénée Reconquista d'études de droit procédural et de l’Institut du genre de l'Association des magistrats de Santa Fe (zone nord), a échangé avec les membres de Femmes de Justice sur des thèmes cruciaux tels que l’égalité professionnelle, la parité, et l’accès des femmes à la Cour suprême d’Argentine, actuellement dépourvue de toute représentation féminine. Anne-Laure Delamarre, représentante de l’association justice administrative Alter’égale, a également participé à cette rencontre.



Soutien International et Actions Judiciaires pour la Parité


C’est grâce à l’association Réseau des femmes qu’une telle rencontre a pu être organisée au soutien de nos consœurs argentines. L’objet de cette association féministe internationale est la promotion des droits des femmes en général, dans tous les domaines et concernant la Justice l’accès paritaire avec les hommes aux postes judiciaires. L’association a engagé une action judiciaire d’amparo collective (requête directe des particuliers en contrôle de constitutionnalité) pour assurer la parité à la Cour Suprême du pays. Cette action est soutenue par des organisations non gouvernementales au niveau national et international, comme Amnistie Argentine, ELA et CEJIL, mais aussi par d’autres associations de juges.



Échanges avec Angela Bisig: Inspirer le Courage Judiciaire


Dans son entreprise d’ouverture aux problématiques notamment politiques des femmes engagées dans l’œuvre de justice, Femmes de Justice a également fait la rencontre d’Angela Bisig, juge à la cour suprême du Kentucky, à l’occasion de son passage à Paris. Son parcours exemplaire - avocate, puis procureure, puis juge de comté, avant d'être élue à la cour d'appel de comté en 2012, qu'elle a présidée à partir de 2020 avant d’être élue à la cour suprême du Kentucky en novembre 2022– sa très grande accessibilité et sa parfaite maîtrise du français sont autant d’atouts dont elle peut se féliciter. Mais c’est sans conteste la position courageuse et dissidente qu’elle a tenue au sein de la cour suprême du Kentucky concernant la prohibition de l’avortement dont on peut s’inspirer. Elle a pour sa part salué l’initiative française d’inscrire la liberté de recourir à une interruption volontaire de grossesse dans la Constitution.


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